Miss Tic, la street artiste de Paris
Née dans les rues de Paris, Miss Tic est une street artiste possédant un attachement pour l’art de rue depuis petite. L’artiste a une enfance marquante, rythmée par deux accidents tragiques : un accident de voiture emporte sa mère, sa grand-mère et son frère et son père décède d’un arrêt cardiaque, laissant Miss Tic orpheline a 16 ans.
Elle garde le souvenir sa mère l’emmenant au Boulevard Rochechouart à Paris, endroit où le street art est bien présent. Cette envie de graffiti naît en elle comme une évidence, développant un attrait pour le monde de l’art et l’écriture. Elle réalise des études dans le graphisme, déployant sa griffe artistique et travaille dans une compagnie de théâtre où elle développe un réel talent pour la comédie.
C’est à la suite de son voyage aux États-Unis, quelques années plutard, et une rupture amoureuse que l’artiste se lance dans le milieu du street art, évoluant son identité et son lettrage graffiti.
Le style unique de Miss Tic
Contrairement aux street artistes traditionnels, Miss Tic développe sa peinture et ses pochoirs, réalisant des œuvres uniques. L’artiste réalise des auto-portraits a son effigie aux pochoirs et deviennent rapidement connus dans tout Paris. Les rues de sa terre natale devienne une galerie Miss Tic, apportant son emprunte partout où elle trouve de l’espace.
Semblable à un personnage de bande dessinée, Miss Tic réalise des femmes au corps parfait sur toute la ville, se créant une place dans ce milieu urbain et masculin. Elle finit par exposer ses oeuvres dans la galerie du Jour d’Agnès b à Paris dans les années 80.
Comme de nombreux artistes, Miss Tic est connue auprès de la justice, car son art ne reste pas moins illégal malgré que ses graffitis soient appréciés. En 1997, la street artiste paye une amende de 22 000 francs pour vandalisme et change ses habitudes en demandant les autorisations auprès des municipalités.
Elle collabore avec des grands marques comme Louis Vuitton ou Kenzo, réalise l’affiche du film « La fille coupée en deux » et est invitée à produire 12 timbres collectons pour La Poste pour la journée internationale des droits des femmes.
Malheureusement, après une carrière mouvementée, Miss Tic décède d’un cancer en 2022, laissant derrière elle son talent sur les murs de Paris.